 
															Face au Palais des Papes, en terrasse sur cette place majestueuse, ou à l’intérieur de notre bâtisse du 18è siècle… laissez-vous guider par la cuisine inventive et raffinée de notre chef Jean-Rémi Joli. Cette cuisine de saison fait la part belle aux produits frais et à la créativité.
Emmanuel Perrin, le propriétaire, vous ouvrira sa cave … et beaucoup plus, si vous vous lancez dans une discussion passionnée autour des vins qu’il a sélectionnés.
N’hésitez pas à passer pour un café, un verre entre amis, une glace artisanale ou une planche à grignoter.
L’effet sera le même … un moment privilégié, précieux, hors du temps.
Nous vous attendons tous les jours (7 jours / 7) midi et soir.
Parking Palais des Papes
 
															 
															Fondé par la famille PERRIN en juillet 1997, le Restaurant Le Moutardier du Pape, 
doit son nom à la « Mule du Pape », une nouvelle des célèbres « Lettres de mon 
moulin », recueil de contes provençaux attribués à Alphonse Daudet mais qui sont 
plus sûrement l’œuvre de Paul Arène, un de ses amis, dont la langue pittoresque, 
pétrie d’azur et de soleil enchantent l’âme et le cœur. Quelques extraits du texte 
original pour vous mettre en appétit et vous donner envie de dévorer toute 
l’intrigue :
« Qui n’a pas vu Avignon du temps des Papes, n’a rien vu. Pour la gaieté, la vie, 
l’animation, le train des fêtes, jamais une ville pareille. C’étaient, du matin au 
soir,… car chez nous, quand le peuple est content, il faut qu’il danse, il faut qu’il 
danse ; et comme en ce temps-là les rues de la ville étaient trop étroites pour la 
farandole, fifres et tambourins se postaient sur le pont d’Avignon, au vent frais du 
Rhône, et jour et nuit l’on y dansait, l’on y dansait… Ah ! l’heureux temps ! l’heureuse ville !
Des hallebardes qui ne coupaient pas ; des prisons d’État où l’on 
mettait le vin à rafraîchir. Jamais de disette ; jamais de guerre… Voilà comment les 
Papes du Comtat savaient gouverner leur peuple ; voilà pourquoi leur peuple les a 
tant regrettés !… »
« Sept ans se passèrent… Tistet Védène revint de la cour de Naples. Son temps 
n’était pas encore fini là-bas ; mais il avait appris que le premier Moutardier du 
Pape venait de mourir subitement en Avignon, et, comme la place lui semblait 
bonne, il était arrivé en grande hâte pour se mettre sur les rangs. »
« — Tiens ! attrape, bandit ! Voilà sept ans que je te le garde !
Et elle vous lui détacha un coup de sabot si terrible, si terrible, que de Pampérigouste même on en vit la fumée, un tourbillon de fumée blonde où voltigeait une 
plume d’ibis ; tout ce qui restait de l’infortuné Tistet Védène !…
Les coups de pied de mule ne sont pas aussi foudroyants d’ordinaire ; mais celle-ci 
était une mule papale ; et puis, pensez donc ! elle le lui gardait depuis sept ans… Il 
n’y a pas de plus bel exemple de rancune ecclésiastique. »